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Attention: changement d’heure et de lieu pour le culte aux Verrières!

La paroisse du Val-de-Travers vous informe que, suite à des problèmes de chauffage au temple des Verrières, le culte de ce dimanche 12 mai 2024 aura lieu à la place à l’église de Môtiers, à 10h30. Le début du culte est en effet repoussé d’une demi-heure, pour permettre aux personnes qui se seraient rendues aux Verrières de descendre à Môtiers…

En nous excusant de ce désagrément, et en vous souhaitant un bon week-end!

Les nommer par leur nom

Vous êtes invités à 3 soirées pour participer à l’action

« Les nommer par leur nom ».

Cette action consiste à faire mémoire des personnes décédées sur les multiples chemins de l’exil vers l’Europe.

Au cours de ces 3 soirées, nous allons écrire sur des banderoles de tissu le nom de ces enfants, femmes, hommes décédés en mer, dans le désert, dans des villes.

Ces banderoles seront rassemblées et suspendues à Neuchâtel lors de la journée des réfugiés (16 juin 24).

Toute aide sera la bienvenue, même pour 1 heure!

– mercredi 15 mai, cure de Môtiers, de 19h à 21h00

– vendredi 24 mai, cure de Môtiers, de 19h à 21h00

– mercredi 29 mai, cure de Môtiers, de 19h-21h00

Pour d’autres informations concernant cette action dans le canton de Neuchâtel

 : https://asile.ch/2021/12/07/les-nommer-par-leur-nom-un-travail-de-memoire/


























Culte musical chanté 19 mai 24

Annonces 9 et 12 mai 2024

Culte du 5 mai 2024, La Côte-aux-Fées

Invocation

Je crois que tu es sur tous nos chemins Seigneur…

… A la croisée de nos choix et de nos décisions,

… Sur les voies d’une belle route rectiligne ouverte sur le bonheur, mais aussi sur les sentiers plus escarpés et vertigineux de nos soucis quotidiens.

Je crois que tu es sur tous nos chemins Seigneur…

…Sur les passages caillouteux et désertiques de nos manques,

… Sur les voies fleuries de nos abondances.

Je crois, Seigneur, que tu es le compagnon de tous nos chemins.

Sois-le ce matin encore !

Et ouvre nos yeux, nos oreilles, nos mains et nos cœurs à ta Présence !

Que ta lumière nous conduise sur les routes de l’Alliance !

Chant :  36/35 p 534, sur les routes de l’alliance

Louange antiphonée avec Psaume 142 et Chant : 64/07 p 1059 : Terre entière

Chant Terre entière

01 Seigneur, entends ma prière ; dans ta justice écoute mes appels, * dans ta fidélité réponds-moi.

05 Je me souviens des jours d’autrefois, je me redis toutes tes actions, * sur l’oeuvre de tes mains je médite.

Chant : terre entière

06 Je tends les mains vers toi, me voici devant toi comme une terre assoiffée.

08 Fais que j’entende au matin ton amour, car je compte sur toi. Montre-moi le chemin que je dois prendre : vers toi, j’élève mon âme

Chant : terre entière

09 Délivre-moi de mes ennemis, Seigneur : j’ai un abri auprès de toi.

10 Apprends-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Ton souffle est bienfaisant : qu’il me guide en un pays de plaines.

Chant : terre entière

Lecture biblique : Josué 3, 7-8 et 14-17        

Le Seigneur dit à Josué : « A partir d’aujourd’hui, je vais affermir ton autorité aux yeux de tous les Israélites ! Ils sauront que je suis avec toi comme j’ai été avec Moïse.

8Pour ta part, ordonne aux prêtres qui portent le coffre de l’alliance de s’arrêter dans l’eau du Jourdain, dès qu’ils y auront pénétré. »

14Le peuple quitta le camp pour traverser le Jourdain. Les prêtres qui portaient le coffre de l’alliance marchaient devant.

15C’était l’époque de la moisson pendant laquelle le Jourdain déborde et inonde continuellement ses rives. Dès que les prêtres y arrivèrent et posèrent les pieds dans l’eau,

16la rivière cessa de couler, l’eau fut arrêtée comme par une digue, loin en amont, à Adam, ville des environs de Sartan ; en aval, l’eau qui s’écoule vers la mer Morte disparut complètement. Le peuple put alors traverser le Jourdain en face de Jéricho.

17Les prêtres qui portaient le coffre sacré restèrent dans le lit desséché de la rivière pendant que tout le peuple d’Israël passait à pied sec et jusqu’à ce que tout le monde ait atteint l’autre rive.

Orgue

Lecture biblique : Josué 4, 1-7

1Lorsque tout le peuple eut fini de traverser le Jourdain, le Seigneur donna les instructions suivantes à Josué :

2« Choisissez douze hommes, un par tribu,

3et ordonnez-leur d’aller chercher douze pierres dans le lit du Jourdain, à l’endroit exact où les prêtres ont posé leurs pieds. Ils devront emporter ces pierres et les déposer dans le lieu où vous passerez la nuit. »

4Josué appela les douze Israélites qu’il avait fait choisir

5et leur dit : « Passez devant le coffre du Seigneur votre Dieu et allez au milieu du Jourdain. Là, que chacun de vous charge une pierre sur son épaule, afin qu’il y en ait une pour chaque tribu d’Israël.

6Ces pierres vous rappelleront ce qui s’est passé ici. Lorsque, dans l’avenir, vos enfants vous demanderont ce qu’elles signifient pour vous,

7vous leur répondrez : “Le cours du Jourdain s’est arrêté au passage du coffre de l’alliance du Seigneur. Oui, lorsque le coffre a traversé le Jourdain, le cours du fleuve s’est arrêté, et ces pierres doivent rappeler pour toujours aux Israélites le souvenir de ce prodige.” »

Chant 34/06 p 441 :  En toi, Seigneur, par ton Esprit

Message

La lecture du livre de Josué parle de la fin d’un chemin. En effet, le peuple d’Israël a marché pendant 40 ans dans le désert, guidé par Moïse, puis par Josué.

L’an passé, j’ai marché presque 4 mois… Certes, c’est très peu, en comparaison du peuple d’Israël !

Il n’empêche que j’ai probablement vécu quelques expériences parallèles ! J’en relèverai 4 :

1er parallèle : voyager léger et lâcher prise

Lorsque l’on marche pendant plusieurs semaines, un des grands défis est de voyager léger. Il faut trier entre l’essentiel et l’inutile !

(Je trie les choses utiles (pharmacie, gourde) des choses inutiles (dictionnaire, râpe à rösti, soulier à talons) dans mon sac !)

Je comprends mon voyage comme une occasion de faire une halte dans ma vie pour trier et lâcher prise.

Il m’a permis de décider ce que je laisserais derrière moi et ce qui pourrait m’être nécessaire pour les nouvelles étapes de ma vie.

Il m’a aidée à lâcher prise pour des problèmes non essentiels, et à (re)découvrir d’autres valeurs indispensables telles que l’amitié, la solidarité, la simplicité, la rencontre, la lenteur, la solitude.

Symboliquement, le peuple a laissé dans le lit du Jourdain les années de servitude en Egypte, les errances dans le désert, les mauvaises rencontres, les trahisons. Un peu comme si, une fois les eaux du Jourdain revenues, le peuple savait qu’il ne reviendrait plus en arrière.

Le récit que nous venons d’entendre nous invite à alléger nos vies des soucis futiles dont nous nous chargeons parfois.

Comme pour le peuple, allons de l’avant, marchons le regard tourné vers l’avenir, sans renier le passé, sans nier que les ruptures, les mauvais souvenirs font partie de l’existence.

2ème parallèle : les souvenirs

En marchant, j’ai affronté des situations périlleuses, j’ai reçu des cadeaux de solidarité inestimables, j’ai développé ma créativité, j’ai dépassé certaines peurs mais j’en ai développé d’autres, je n’ai pas atteint tous mes objectifs, j’ai élargi ma confiance.

De tout cela, ma tête, mon corps et mon cœur en ont gardé les souvenirs. Ces derniers sont comme des outils précieux pour continuer ma route.

Mes souvenirs, je les imagine telles ces pierres posées dans le Jourdain : Cairn.

Elles représentent un repère, une présence… celle de Dieu, fidèle en toutes choses, dans les moindres détails de notre quotidien.

J’ai eu la chance d’expérimenter quotidiennement la présence de Dieu.

Une présence sans jugement, incarnée sous les traits de Dominique qui m’a laissé ses clefs d’appartement sans rien me demander.

Une présence discrète qui s’est offert sous la forme d’un repas improvisé chez Christian.

Une présence révélée par un chat câlin, un chien cabotin, une vache vagabonde.

Tant de présences qui évoquent, tel ce cairn, le souvenir d’une présence, un ancrage, un repère, un passage.

3ème parallèle : passage

Sans le vouloir (mais la vie et bien faite !), ce voyage s’est révélé être un passage pour moi… le passage entre la vie active et (bientôt) la retraite… Passage des enfants qui quittent la maison… Passage de nombreux changements physiques… Des passages parmi tous ceux qui jalonnent une existence.

Le récit de la traversée du Jourdain nous donne des éléments de réflexion sur ces nombreux passages.

Les pierres posées dans le fleuve révèlent toute l’importance de prendre le temps de vivre ces passages, de s’arrêter, de les ritualiser pour en laisser une trace.

Ce récit nous invite à marquer les différents passages de notre vie… et pourquoi pas avec des rites (baptême, entrée à l’école, mariage, diplômes, cérémonie funéraire, etc…)

N’oublions pas de faire la fête, de nous réjouir, de faire mémoire, de remercier.

N’hésitons pas à nous rappeler ces passages avec des photos, des récits, des rites, des écrits, afin de pouvoir puiser dans le souvenir et d’y trouver des forces pour nourrir et franchir les autres étapes de notre vie.

4ème parallèle : le chemin continue parce qu’il n’est jamais fini !

Mon voyage m’a montré qu’il n’y a pas besoin de marcher 4 mois pour être en chemin !

On peut être en chemin ici, maintenant. On peut être en chemin en étant jeune ou vieux, malade ou bien portant. L’important, c’est d’avoir le courage de se mettre en chemin

Le peuple a passé le Jourdain. Il a pu se poser en Terre promise. Mais son voyage avec Dieu a continué. D’autres chapitres se sont écrits.

Il en est de même pour nous. Nous n’en finissons jamais d’avancer sur le chemin de la foi et de l’amour de Dieu. Nous n’en finissons jamais de chambouler notre compréhension de Dieu.

Être croyant, c’est se mettre en chemin, c’est être animé par cette curiosité qui nous attire vers Dieu, c’est être apprenti croyant, de notre naissance à notre mort et je le crois, bien au-delà.

L’important, c’est de « Risquer Dieu » 

On dit de certains qu’ils ont le goût du risque,

mais il y a risque et risque : on risque au jeu, on risque sa chance, on risque un accident, on risque sa santé. Il y a aussi le risque de perdre un emploi, le risque du chômage.

Mais il y a aussi le risque de croire
Croire, comme aimer, c’est risquer, c’est se risquer,
se risquer à tout… se risquer à Dieu.
Et là, il n’y a pas d’assurance tous risques contre Dieu !

Mais si risquer Dieu, c’était risquer sa vie comme on risque une merveilleuse aventure ?

Ça vaut le coup. Ce serait dommage de ne pas se risquer à Dieu,et de rester dans son coin avec son petit train-train, ses petites habitudes ! (Poème tiré de la brochure Ouvertures « risquer Dieu »)

Il faut être fou pour se risquer à Dieu ! Amen















































































































































































































Annonces paroissiales

Le parcours de l’apôtre Paul

Culte des jeunes du 28 avril à Travers

Culte présidé par Patrick Schlüter

Lecture biblique :  

  • Actes 9, 26-31

Textes élaborées avec les catéchumènes :

Prière d’ouverture (Julien et Mathilde)

Merci Seigneur de nous avoir rassemblés et de nous permettre d’être ici ce soir.

Nous voulons te remercier pour cette année de catéchisme, qui a fait naître des réflexions en nous, et permis de mieux nous connaître. Rends-nous attentif à ta parole.

Amen.

Réflexion (Manon et Anita)

On peut sentir la présence de Dieu quand on se sent protégé ou soutenu dans un temps de maladie ou une situation difficile. Quand des gens prient pour nous, on se sent soutenu.

Quand ça ne va pas, on peut se décharger sur Dieu et ça fait du bien. Après avoir prié, on peut avoir la sensation que les choses vont mieux.

Par le baptême, on peut se rapprocher de Dieu. Le calme de la Sainte-Cène à la dernière rencontre de KT nous a rapproché les uns des autres.

Avoir des amis dans la foi, ça garde le lien et permet de renouer une amitié.

Prière universelle (Sophia et Till)

Seigneur Dieu, que ta puissance soit prêtée au plus faible, aux personnes qui sont dans le besoin.

Que ta raison permette d’arrêter les guerres.

Que ta force puisse soigner les malades.

Que ta lumière nous guide.

Que ta gloire soit chantée dans les églises comme partout dans le monde.

Nous te remercions de ton écoute.

Amen.

Demeurer…

Culte du 5ème dimanche de Pâques

27 avril 2024 – 17h30 Môtiers

Lectures bibliques :

1 Jean 3, 18-24

Jean 15, 1-8

 

Prédication de Cyprien Mbassi

Chers frères et sœurs,

Nous venons d’écouter deux textes du même auteur : l’apôtre Jean. Quand on lit le deuxième texte, celui de l’évangile, on ne peut ne pas être étonné de voir la répétition du verbe « demeurer ». Il apparaît jusqu’à huit fois en huit versets. Et dans la première lecture, il apparaît deux fois. Le verbe « demeurer » semble donc cher à l’apôtre Jean. Et s’il l’emploie autant, ce n’est certainement pas par fantaisie. Jean emploie le verbe « demeurer » avec cette lourde insistance pour nous dire quelque chose de profond et de fort sur notre lien à Dieu.

Jean a écrit son Evangile et ses lettres en grec. Le verbe grec qu’il emploie et qu’on traduit par « demeurer » est μένω [Méno]. Si vous regardez dans le dictionnaire grec ancien, vous verrez qu’il signifie « demeurer » ou « rester », mais au sens fort d’être fixe, être stable, être sédentaire, habiter. Le verbe μένω s’éloigne du provisoire ou du temporaire. Il met en avant le long terme, le définitif. Jean choisit ce verbe et le répète à souhait pour insister au moins sur deux choses :

Premièrement, Dieu est notre demeure. « Demeurez en moi, comme moi en vous », dit Jésus dans l’Evangile. Dieu est notre maison, notre abri. En lui, nous sommes en sécurité. Nos peurs, nos inquiétudes et nos angoisses, nous les déposons à ses pieds. En lui, nous trouvons le repos, la paix du cœur. « Si notre cœur ne nous accuse pas, dit la première lecture, nous avons de l’assurance devant Dieu ». Rappelons-nous aussi les paroles du psaume 91 : « Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant ». 

La deuxième chose sur laquelle Jean insiste en répétant le mot « demeurer » est la stabilité de notre lien à Dieu. Dieu est notre demeure de façon définitive, éternelle. Notre foi n’est pas temporaire. Notre relation à Dieu n’est pas provisoire. Notre baptême nous consacre définitivement à Dieu. Nous sommes croyants, en principe, jusqu’à notre dernier souffle. Notre lien à Dieu est sensé durer, non pas de manière statique, mais en évoluant dans le bon sens. Notre lien à Dieu évolue dans le sens de notre croissance humaine et spirituelle : « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, dit Jésus, celui-là porte beaucoup de fruit ».

Et comment savons-nous que nous demeurons en Dieu ? La première lecture le dit à la fin du texte : « Voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit ».  La première lecture se termine avec Celui par qui tout commence. Si on s’amuse à relire le texte à partir de la fin, on verra que tout commence par l’Esprit Saint, et tout s’achève avec lui.

C’est par lui que Dieu demeure en nous. C’est grâce à lui que nous aussi, nous pouvons demeurer en Dieu. C’est lui qui suscite notre foi. C’est encore lui qui rend notre foi agissante en nous inspirant de faire le bien. C’est donc l’Esprit Saint qui nous rend agréables à Dieu, puisque c’est en faisant le bien que nous le sommes. C’est l’Esprit Saint qui nous maintient dans la vérité, puisque nous sommes vrais comme croyants en faisant le bien qu’il nous inspire. C’est enfin lui qui nous donne la paix du cœur. Il nous donne l’assurance que Dieu demeure dans notre modeste maison et nous, sous sa vigilance et sa bienveillance.

Alors, nous savons ce qu’il nous reste à faire : appelons sans cesse l’Esprit Saint pour qu’il soit présence de Dieu dans les moindres détails de notre vie. Demandons-lui de nous précéder pour éclairer nos pas. Demandons-lui de nous accompagner pour soutenir nos efforts. Demandons-lui aussi de passer après nous pour réparer nos dégâts, nos maladresses, les blessures que nous causons aux autres.

Après le temps du Père et le temps du Fils, nous vivons le temps de l’Esprit. Alors, faisons-lui de la place dans notre demeure. Laissons-le transformer nos vies. Amen.

Annonces paroissiales

Cultes des samedi 20 avril et dimanche 21 avril 2024 – Môtiers et St-Sulpice

Textes bibliques :

  • 1 Jean 3, 1-2
  • Jean 10, 11-18

Prédication de Patrick Schlüter

Je suis le bon berger. Mes brebis écoutent ma voix. Je les connais et elles viennent à ma suite.

Un berger qui conduit ses brebis. Voilà une image très évocatrice. Peut-être a-t-elle évoqué en vous des souvenirs de promenade, des images, des souvenirs de catéchisme, d’histoires bibliques ou autres.

A travers cette image du bon berger et de son troupeau, Jésus évoque des questions fondamentales de nos vies :

–    la sécurité : de quoi ai-je besoin pour me sentir en sécurité, bien avec moi-même et avec

     les autres ?

–    la direction à donner à ma vie : à qui faire confiance, sur quoi fonder son existence ? Finalement, qui est le berger de ma vie ?

–    la relation aux autres : qui suis-je par rapport aux autres ? Quelle est ma place de brebis,

     unique et particulière par rapport au troupeau souvent dispersé des humains ?

Ces questions, je crois que nous les partageons tous.

Dans ce temps de Pâques, le Christ ressuscité s’offre comme le bon berger qui veut donner un sens et une direction à nos vies parce que, quelle que soit la taille du troupeau, c’est chacun et chacune d’entre nous qui sommes important pour Dieu. Comme un berger connaît ses brebis, le Christ nous connaît personnellement et nous invite à entrer en relation avec lui.

En plus de la dimension très personnelle du lien que le Christ veut avoir avec chacun, il y a aussi la dimension communautaire du troupeau qui est bien présente. L’Église, c’est le lieu du rassemblement. Si l’on croit seul, dans son coin, on peut sans doute vivre un lien profond au Christ, mais on perd la dimension de la communauté, du troupeau. En côtoyant l’autre qui vit sa propre relation au Christ, je peux enrichir la mienne, comprendre encore mieux qui est le berger qui conduit ma vie.

Ce n’est pas tout. Il y a encore une dimension universelle qui apparaît. 2 troupeaux sont rassemblés sous la direction d’un seul berger. L’évangile de Jean évoque ainsi sans doute les Juifs et les païens appelés à croire en Jésus-Christ et être rassemblés dans la même Église, à être en lien avec le même Berger venu pour chercher chaque être humain de cette terre.

Aujourd’hui, le monde est bien mal pris avec cette dimension universaliste. Tant en Russie, en Ukraine, en Palestine, en Israël, en Iran et tant d’autres lieux encore, ce sont des graines de haine qui sont semées. L’accueil de celui qui est différent est aussi difficile chez nous, dans de nombreux domaines. La peur et la précarité conduisent parfois à un repli identitaire.

L’évangile de Jean est bien conscient des difficultés de rassembler un troupeau, de réunir les chrétiens entre eux et de témoigner au monde de l’amour de Dieu pour chacun et chacune. Rassembler des Juifs et des païens dans un seul troupeau fut déjà un des grands défis des premiers chrétiens.

Cette image des troupeaux rassemblés sous la conduite d’un même berger nous invite à ne pas fermer notre cœur à l’autre, à laisser une porte ouverte à l’espérance qu’en Dieu, un avenir est possible, aussi parce que quelque chose est semé dans les cœurs de ceux qui se mettent en route à la suite du Bon Berger.

Cela nous invite à retenir la critique facile qui blesse et juge et aussi à nous réjouir de chaque geste qui rassemble, de chaque signe d’espoir qui est semé. Avec l’aide du Christ, c’est non seulement possible, mais aussi absolument nécessaire dans ce que le monde vit aujourd’hui !

Aujourd’hui, Jésus est toujours ce berger qui murmure notre nom à nos oreilles et nous appelle à la vie.

Dans la façon dont Jésus décrit le rôle du berger, il y a beaucoup d’élément de liberté et d’espace. D’abord, le berger appelle les brebis, chacune par son nom et il les mène dehors dans les pâturages. Le rôle du berger n’est pas de mener les brebis à l’enclos, mais de les guider à l’extérieur au grand air. Celui qui est relié au Christ reçoit comme un point de repère, un élan qui lui permet d’aller librement dans la vie et de savoir s’y repérer. C’est comme un nouveau regard sur l’existence qui est donné, un regard qui permet de découvrir les beautés de la vie, parce que la vie est habitée de la présence de Dieu.

J’aimerais vous les laisser en conclusion de ce message une citation de Mère Teresa, une religieuse catholique, active parmi les déshérités en Inde :

« Jésus veut que je vous dise encore combien il a d’amour pour chacun d’entre vous, au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer. Je m’inquiète de ce que certains d’entre vous n’aient pas encore vraiment rencontré Jésus – seul à seul – : vous et Jésus seulement. Nous pouvons certes passer du temps à la chapelle, mais avez-vous perçu – avec les yeux de l’âme – avec quel amour il vous regarde ? »

Amen.